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Asie

KOYASAN

Koyasan désigne un ensemble de monastères dédiés à l’étude, la pratique et
l’enseignement du bouddhisme Shingon.

Cette école compterait à ce jour encore environ 14 millions d'adeptes à travers le pays. Contrairement au bouddhisme Hinayana pratiqué au Sri Lanka, en Birmanie, en Thaïlande, au Cambodge, au Laos, bouddhisme du petit véhicule, "Le Shingon est l'enseignement le plus profond du Mahayana, bouddhisme du grand véhicule, pratiqué principalement en Chine, au Vietnam et en Corée. Il se consacre à assurer la paix du pays par la prière, à sauver tous les êtres en chassant les malheurs et en apportant les bonheurs. Son idéal, c'est devenir Bouddha, dans cette vie, avec ce corps, ce qui signifie vivre dans la vérité".

 

Le célèbre moine Kûkai, plus connu au Japon sous le nom posthume de Kôbô Daishi, désirait établir un monastère au cœur des montagnes, loin des villes, du bruit et à l'écart des distractions du monde afin de permettre aux moines bouddhistes de méditer et de prier pour la paix et le bien-être des hommes. L'Empereur Saga lui concéda le droit d'occuper cette terre en l'an 816. À partir du Xème siècle, une croyance commença à émerger selon laquelle Kôbô Daishi ne serait pas décédé, mais qu'il serait entré en méditation éternelle un 21 mars 835, au monastère d'Okuno-in afin d'assurer la délivrance de toutes les créatures vivantes. La dévotion envers Kôbô Daishi s'est perpétuée sur plus de mille ans et, à ce jour, le lieu attire de plus en plus de pèlerins. On peut signaler au passage que les femmes sont admises ici, uniquement depuis 1872...

 

Le Koya-San est inscrit depuis 2004 au patrimoine mondial de l'UNESCO dans le groupe :

"Sites sacrés et chemins de pèlerinage des monts Kii, et paysages culturels environnants". Le Mont Koya situé sur la péninsule de Kii s'étend sur 6 km d'est en ouest et sur 3 km du nord au sud. Il est l'un des lieux bouddhiques les plus sacrés du Japon et son histoire remonte à quelque 1 200 ans. Situé dans le nord-est de la préfecture de Wakayama, à 900 mètres d'altitude, la montagne dans sa totalité a été désignée comme temple. Le complexe comprend une voie d'accès de 2 km bordée de cèdres et flanquée de plus d'une centaine de temples et jardins. Le moine Kûkai (774-835) est également le saint fondateur de la secte Shingon ou École De La Parole Vraie. Originaire du village de Byōbuga-ura, dans l'île de Shikoku, sa famille était prospère, son père avait exercé le rôle de gouverneur de province. Il était le troisième enfant et reçut le prénom de Mao, qui signifie "Poisson de vérité". À l'âge de 15 ans, il se rendit à Nara (capitale du Japon au VIIIe siècle) proche de Kyoto, auprès de son oncle, savant renommé, précepteur à la cour, pour étudier les belles-lettres chinoises et les textes du Confucianisme. Inscrit au collège gouvernemental à 18 ans, il étudia assidûment durant deux ans. Devant ses brillants résultats, la famille espérait qu'il deviendrait haut fonctionnaire à la capitale, mais le jeune Kûkai s'intéressait plus au Bouddhisme qu'à sa carrière et devint moine à l'âge de vingt ans. Il reste la figure incontournable du bouddhisme nippon, il inspire toujours le plus grand respect aux habitants et aux bouddhistes en général. Les légendes entourant son existence abondent et nombreux sont ceux qui le croient toujours en vie, méditant au plus profond du cimetière de l'Okuno-in, le cœur spirituel de Kôya-san, nécropole sacrée où se trouve son mausolée au milieu de cèdres centenaires, d'un clair ruisseau de montagne et d'une somptueuse "forêt de deux cent mille sépultures". Sur le chemin de l'Okuno-in, vous remarquerez des statues bouddhiques portant des bavoirs de couleur, ce sont des représentations du bodhisattvas Jizô. Selon la croyance populaire, Jizô veille sur les enfants et les protège dans l'au-delà, les bavoirs sont noués sur les statues par des personnes endeuillées par la perte d'un enfant et prient Jizô de veiller sur lui et d'accorder une longue existence aux enfants vivants mais cette coutume est devenue si populaire que des bavoirs sont parfois noués sur des statues bouddhiques autres que celles de Jizô.

 

La suite de l'article d'Eric Pasquier dans HM 28 ;)

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